26 mars 1774 : Lettre de Doutreleau à  Joseph-Dominique-Emmanuel

Résumé du document

Jean Doutreleau, procureur franà§ais de Joseph-Dominique-Emmanuel, écrit à  son client au Canada. Il lui rappelle que les certificats de vie ne sont valables que s'ils sont datés du 1 janvier et du 1 juillet. Doutreleau rapporte que les tableaux, voulus par JDE, sont emballés et pràªts à  àªtre envoyés au Canada, mais que leur envoi est difficile étant donné le volume de la caisse et son contenu. Deux pages de compte sont incluses dans cette lettre et l'on y apprend que JDE a malheureusement perdu deux garà§ons.

Mots clés

Activités économiques

Transcription


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Lettre du 26 mars 1774, Doutreleau à  Joseph-Dominique-Emmanuel

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Jay recu Monsieur votre lettre du 14 juilliet incluse
votre certifficat de vie qui etoit datté du 27 juin, et qui
par consequent ne peut servir pour les 6 premiers mois
1773 un jour avant le 1er juilliet il ne serviroit si il
eut eté du 1er juilliet. J’aurois recu les 6 1er mois 1773.
Je vous recommande de ne point prendre de certifficat
de vie avant le 1er janvier et le premier juilliet.

Je vous envoye comme vous me le demandés votre compte
depuis le dernier que je vous ay envoyé le 28 f[évrier] 1771
par lequel vous verrés que jay a vous la somme
de 3908 # 6 [sols]. En outre vous verrés qu’il vous est deub
l’année 1773 toute entiere a la réserve des 1er 6 mois
1773 de votre rante perpétuelle net 88# 9 [sols] 6[deniers] parce qu’il
ne faut pas de certifficat de vie pour des rantes perpetuelles.
Je suis charmé que vous ayés recu les 100 [prises] d’Aillant
mais je ne conseillerois pas Madame votre epouse, d’en
faire un trop grand usage. Il y a des gens qui s’en sont
bien trouvé, et d’autres pas trop bien.

Je vouderois bien pouvoir vous faire passer vos tableaux
qui sont emballés tout prets, mais voyla plusieurs fois
que j’en ecris a Calais et qu’on me marque que cela
est bien difficile, effectivement cela fait un gros volume
et c’est prohibé ainsy que les cadres dorés. J’en ay ecris en
dernier lieu a M. And. Carmier a Calais, et sur ce qu’il
me marquera je luy enveray.


Page 2
Lettre du 26 mars 1774, Doutreleau à  Joseph-Dominique-Emmanuel

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Page de compte non transcrite.


Page 3
Lettre du 26 mars 1774, Doutreleau à  Joseph-Dominique-Emmanuel

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Page de compte non transcrite.


Page 4
Lettre du 26 mars 1774, Doutreleau à  Joseph-Dominique-Emmanuel

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Je n’ay pas recu de nouvelles de Mons[ieur] votre depart pere.
Depuis l’année passée qu’il est venu a Paris, il ne m’a
pas màªme demandé d’arg[ent], il est peut etre chez M[onsieur] de Surimau.
Il est vray qu’on paye assés bien les pansions a la reserve
de 3 années qu’on laisse toujours en arriere, mais pour la
votre on ne la paye pas. Je ne scai si quand vous serés de
retour icy on vous les payera, mais vous ne me parlés pas
de votre retour.

Je vous ay creditté comme vous le versés dans votre compte
de 397# 5[sols] que jay recu de M[onsieur] Hersant. J’avois ecris a M[onsieur]
de Surimeau que si il voulloit son quart il n’avoit qu’a tirer
sur moy. Il ne l’a pas fait.

J’ai enfin eté payé du billet de M. De [Vriesse] apres beaucoup
de difficultes, jay eté obligé de faire saisir ses meubles. Son oncle
a declaré qu’ils luy appartenoient. Jay fait assigner
l’oncle pour declarer en justice si ces meubles luy
appartenoient ou non. Apparament qu’il n’a pas jugé
a propos de venir affirmer en justice, il a offert de me
payee. Il luy en a couté beaucoup de fraix, malgré cela
il y en a eà» pour 12# que jay eté obligé de payer a mon procu[reur]
ainsy il vous revient net 328# et vous etes heureux de vous
en àªtre bien tiré car ce Monsieur n’avoit guere de bonne
volonté de vous payer me remettant toujours de 3 mois
en trois mois mais enfin cela est finy.

Je suis bien faché de ce que vous avés eà» le malheur de perdre
deux garà§ons. Heureusement que vous etes jeunne et que vous
avés bonne volonte pour reparer ce malheur.

Je suis tres sensible a l’honneur du souvenir de Madame
que je vous prie d’asseurer de mes respects et d’etre persuadé
sincer attachement avec lequel jay l’honneur d’etre
Monsieur votre tres humble et tres affectionné serviteur.

Doutreleau


P03/H.057, Fonds De Beaujeu, Centre d'histoire La Presqu'à®le

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