Des canaux dans Soulanges

Sous le Régime franà§ais, de petits canaux ou rigolets furent aménagés pour permettre la navigation et le transport de marchandises entre le lac St-Louis et le lac St-Franà§ois. Des vestiges de rigolets sont encore visibles à  la Pointe-des-Cascades.

Le premier canal à  écluses

Entre 1779 et 1783, le Corps royal du génie construit des canaux notamment à  Coteau-du-Lac. De modestes écluses de 12 m de longueur sur 1,8 m de largeur et de 0,76 m de profondeur sont érigées pour permettre le passage de petites embarcations pouvant transporter 30 barils de farine. Entre 1800 et 1805, un canal de 457 m est creusé aux Cascades, permettant de passer de la rivière des Outaouais au fleuve St-Laurent. Trois écluses de 36,5 m de longueur sur 2,7 m de largeur et de 1,8 m de profondeur sont installées. Les avancées technologiques dans le domaine de la navigation entrainèrent la construction de bateaux de plus en plus grands. Sur la rive sud du St-Laurent, le canal de Beauharnois prend la relève en 1845.

Le canal de Soulanges

En 1907, le canal de Beauharnois s’efface devant le canal de Soulanges construit entre 1892 et 1899. Mesurant 23 km de long sur 45 m de largeur avec un tirant d’eau de 4,5 m, le nouveau canal comporte 5 écluses situées entre Pointe-des-Cascades et Coteau-Landing. L’inauguration officielle a lieu le 9 octobre 1899 et le canal connaà®t rapidement ses heures de gloire. à€ la fin de la Deuxième Guerre mondiale, près de 5 000 navires l’empruntent annuellement. En 1952, les gouvernements canadiens et américains se penchent sur la possibilité de canaliser le St-Laurent afin de permettre la navigation à  des navires de plus fort tonnage. Inaugurée en 1959, la voie maritime du St-Laurent sonne la fermeture du canal de Soulanges qui sombre alors peu à  peu dans l’oubli.

Réouverture du canal ?

Depuis plus de 20 ans, l’Association des gens d’affaires de Soulanges, la Société de développement du canal de Soulanges, puis la Régie intermunicipale du canal de Soulanges proposent des projets de revitalisation du canal. Plusieurs études techniques et économiques sont consacrées au problème complexe de la réouverture du canal à  la navigation de plaisance: 46 km de rives; 5 écluses; 5 régulateurs d’eau; 7 ponts routiers et un pont ferroviaire. Une réouverture entraà®nerait, entre autres, une modification des services publics. C’est un dossier de longue haleine qui permettra peut-àªtre un jour de revoir naviguer des embarcations dans ce canal historique.