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Rome. Couvent des St. Apà´tres. 5 avril 1832

Monsieur,

Lorsque je partis de Paris pour Rome, o๠je
comptais ne rester que peu de tems, je dis à  un de mes
confrères de garder jusquâ€™à  mon retour les lettres qu’il
recevrait pour moi; y étant toujours retenu pour les
affaires du séminaire de Montréal, j’ai pris le parti de
faire venir de Paris mes papiers et mes comptes; et
parmi les lettres j’en trouve une de vous.

Je m’empresse, Monsieur, de vous en accuser
la réception, et de vous témoigner le regret que j’ai
de ne m’àªtre pas trouvé à  Paris à  l’arrivée de votre lettre
quoi qu’il ne me reste prèsque plus de fonds pour le
Canada, je n’aurais pas manqué de rendre à  M[onsieu]r
votre frère le service que vous demandiez de moi.

J’ai, Monsieur, un si grand désir de vous
obliger que, si vous àªtes embarrassé cette année
pour lui faire passer sa pension, je me charge de
la lui faire toucher au premier signal que vous
m’en donnerez.

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Je vous remercie bien, Monsieur, du service
que vous m’avez rendu, en faisant payer M[onsieur] Bruneau,
et en tirant de M[onsieur] Durocher le plus que vous avez
pu; tà¢chez, je vous en prie, d’obtenir le reste.

Le docteur Vallée me doit aussi quelque chose,
mais M[adame] la Supérieure de la Congrégation ne peut
rien en tirer. Si vous pouviez le faire payer, je vous
en aurais beaucoup d’obligation.

Je vous prie d’offrir mes civilités respectueuses
à  Madame et à  Mademoiselle de Beaujeu, et mes
amitiés à  Monsieur votre fils, et d’agréer l’assu-
rance des sentiments de reconnaissance et de res-
pect avec lesquels j’ai l’honneur d’àªtre,

Monsieur,
votre très humble
et très obéissant
serviteur Thavenet p[ràªtre]